racontage de vie janvier

Publié le par webmaster

 

La Vineuse


« Il y a beaucoup de monde de l’hôpital qui habite à la Vineuse. Moi, j’y suis née et je suis restée jusqu’à la cinquantaine… Il y a Danièle, je ne sais plus son nom et il y a la coiffeuse. Il y a une grande salle que le foyer rural a achetée où ils font des choses dedans. Danièle, que je viens de voir passer avec un chariot, a fêté les 20 ans de son fils dedans. Henri Vincent, il a servi l’autre jour, il vient aider. Moi je l’appelle « Riri ». Il est de La Vineuse. Ils aident tous les deux avec sa femme. »



L’ordinateur


« Pendant la guerre, en 40, mon frère est mort. Son neveu avec l’ordinateur a fait des recherches dans les archives. Il a pu trouver ce qu’il s’est passé à ce moment là. 18 personnes étaient mortes au même endroit pour rien dans les Vosges. C’était le 20 juin 1940. »



C’est la triste nuit des petits oiseaux


« Mon mari avait appris une récitation quand il était à l’école. Il n’est pas allé à l’école longtemps mais il se rappelait des deux derniers couplets. J’en ai parlé à ma nièce qui a retrouvée le poème grâce à une recherche qu’elle a faite sur ordinateur. Ca s’appelle la triste nuit des petits oiseaux. C’est pour ça que je leur donne à manger sur ma fenêtre. Les premiers viennent déjeuner avec moi tous les matins, piou piou piou… »


 

NUIT DE NEIGE

 

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.

Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.

Mais on entend parfois, comme une morne plainte,

Quelques chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

 

Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaume.

L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;

Des arbres dépouillés dressent à l’horizon

Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

 

La lune est large et pâle et semble se hâter.

On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.

De son morne regard elle parcourt la terre,

Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

 

Et froidstombent sur nous les rayons qu’elle darde,

Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;

Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,

Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

 

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !

Un vent glacé frissonne et court par les allées ;

Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,

Nez peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

 

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas

Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;

De leur œil inquiet ils regardent la neige,

Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

 

Guy de maupassant

 



Ma chambre


J’aime bien ma chambre, elle est claire.

Publié dans janvier 2009

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